Je savais que mon cœur s'arrêterait de battre un jour...pour toi. Je l'ai su le jour ou j'ai compris qui tu étais. Cette nuit passée ne fut que pour me conforter dans cette idée. De ce voyage dont on ne veut ni descendre du train ni présumer d'arriver à bon port. On guette alors les moments d'effondrement. Lourd de sens et pourtant pas si surprenant. Parce que ces chemins la bien qu'on en connaisse l'issue, on les empreinte volontiers et ce même dans l'obscurité.
Tu n'as jamais été une personne admirable pour moi. Mon cœur rempli de ses faiblesses a cru un jour que tu étais l'élu. Ma raison ne s'en faisait pas une montagne, car elle présumait l'amourette de comptoir qui s'en irait des que la pluie cesserait sa véhémence.
Tu es un courant d'air qui, au mieux, a aéré mon esprit de ces temps frais matinaux plein de promesses de l'ombre. Mais de la plaie bénigne qui provoque l'amputation, j'ai compris avant l'heure qu'un antiseptique ferait l'affaire. Un simple remède de grand mère suffisait, t'offrir ce que tu veux pour que tu te dévoiles au grand jour.
Je continuerais mon bonhomme de chemin attristé par la nature humaine...par ta nature et ce que tu te réserves avec la pauvreté de ton âme. Tu fais, pour te persuader d'exister et rendre ta vie intéressante, la danse folle des animaux désespérés. Celle qui, au lieu de faire peur, provoque la pitié.
Oh crois moi non pas que je sois aigri d'un quelconque manque. Car tu m'as apporte la seule chose que tu possèdes malgré toi : ton cul en paillasson ! J’en ai les pieds propres aujourd'hui et je ne te dirais jamais assez merci pour ca.
Dieu merci j'ai su à temps dire non à ..."tes forêts tes loups tes gratte-ciel", à "tes torrents tes neiges éternelles". "J'habite où tes yeux sont aveuglés et où ton sang coule...désormais dans le caniveau !
Je n'irai pas où tu iras et dieu merci mon pays ne sera pas toi et qu'importe la place, qu'importe l'endroit !