jeudi 4 juin 2009

ET ALORS ?

On me dit souvent grognon, grincheux, un brin taciturne vu que taquin fait ringard. Je m'incline.
je suis de nature carnivore, me délecte de la bêtise des hommes étant goulument insatisfait par la mienne. J’adore les être inqualifiables, en particulier ceux qui croient tenir le monde et rouler les autres.
J’ai trop entendu cette phrase pour la croire: " "You can fool all the people some of the time, and some of the people all the time, but you cannot fool all the people all the time.". Alors je suivrai le menteur jusque devant sa porte et pendant tout le trajet je me bidonnerais.
Parce que notre condition est misérable. On nait et on meurt et entre les deux on agonise. Certains profitent de ce laps de temps si infime, nous vivons réellement et pour les mieux lotis moins de 3000 semaines, certains remplissent des frigo, d'autres construisent des châteaux en Espagne et certains choisissent le bois le plus exotique possible pour se prémunir des vers, en vain.
On rencontre des gens et on les perd de vue, on tombe et certains se relèvent tout cela rend la vie risible.
Et alors ? Vous me direz. Et vous aurez raisons, dieu que vous avez raison et alors je me le demande encore et encore, jour après jour.
Cette question est devenue une litanie. Je n'en démords pas car elle reste sans réponse.
J’en suis arrive à me dire qu'alors on se trompe nous même, certains essayant de tromper les autres dans cette tromperie. ca devient un bordel géant !
J’ai rêve d'un sexthon, un vrai marathon de baise, être marié cent ans avec la même femme, léviter à la seule force d'y penser... j'ai rempli certains de mes rêves mais tout comme dans un bon rêve qui se respecte je me réveille toujours le lendemain en me reposant la même question, et alors ?
Ici et la des hommes se regardent le nombril ou se mettent un doigt dans le derrière, ici et la d'autres se calfeutrent dans un avenir qui leur est passé, ici est la des gens ne se regardent pas dans les yeux. Tout ce beau monde se croise au détour d'un hasard avec pour seule vraie question sans réponse, et alors ?
J’ai cru avoir la réponse à cette question le jour ou tu es entre dans ma vie.
Je me suis dit que la seule réponse qui alors me satisfaisait était de me dire que j'ai envie de te tenir la main. Je t'ai vu dans ton habit de transparence et je sais que dans ces moments ou on se sent invisible, seul compte le reflet de soi dans les yeux de l'autre. Il n ya même que cela qui compte pour le coup.
Ce petit bout de toi meilleur que tu as vu en moi c'est un peu de moi qui s'élevait. Un peu de moi arraché à la force du bras à cette condition. Il m'arrive alors de me dire que tu pourrais plier bagage demain car je ferais le ménage après ton passage. Que tu sois celle que j'ai croise, celui que j'ai vilipendé ou encore ceux qui ont pu m'envier. je sais désormais que tout ce beau monde peut se tirer parce que j'ai toujours su que les bonnes choses m'arrivent toujours après le déluge et après une petite ou une grande souffrance, peu importe car comme les bonnes chose m'arrivent toujours après les mauvaises, les mauvaises ne viendront qu'après qui sera forcement l'avant d'un ailleurs.
Alors je me mettrais dans cet état hystérique heureux d'avoir pu côtoyé un au delà et je rirais bien de mes semblables après avoir immortalisé, comme disait l’autre, l'éphémère avec des photos en couleur !