Depuis peu, il est impossible d’échapper au débat qui occupe la majeur partie de nos chers parlementaires. A croire que la crise est finie. Pendant qu’on nous annonce des déficits publiques abyssaux, un afflux massif de demandeur d’emploi …j’en passe et d’autres réalités bien plus terre à terre. Nos chers députés se sont découvert une âme de feministe.
Bien qu’on puisse (et on doit) trouver risible la chose, il est un point intéressant qu’on peut noter de ce débat (parce qu’on n’a pas bien le choix du débat) : comment la société française peut elle s’accommoder de l’avènement d’autres points et éléments culturels qui lui sont en tout point étrangers ?
La réalité est que la burqa n’est pas un signe religieux mais un habit traditionnel. C’est marrant, puisque c’est un point qui ne souffre d’aucune ambiguïté mais qui tue le débat, du même coup dans son œuf ! Car si c’est un habit traditionnel, au delà même d’avoir le droit de le trouver beau ou laid, on est alors conscient qu’il ne s’agisse du coup pas d’un débat sur la religion musulmane ! Là devrait s’arrêter l’amalgame même si je suis conscient que c’est un doux rêve.
Mais puisque on est conscient du niveau de nos chers parlementaires (et oui on a les députes qu’on mérite, et nous sommes du coup aussi médiocres qu’eux puisque nous les avons choisi !) acceptons d’en discuter. L’habit lui-même ne peut être répréhensible car la burqa marque aussi bien un asservissement de la femme tout comme ces « kevina » qui se trimballe en talon aiguilles (d’ailleurs les entendre geindre de douleur parc qu’elles ne sont pas habitués me fait toujours autant mourir de rire) avec un pantalon en taille basse, le bide à l’air et le string qui dépasse !
Le monde est à l’extrême, se camoufler ou tout montrer nait de la même origine : la soumission !
Comment peut on imaginer (le conseil constitutionnel, j’en prends le pari ne peut laisser une telle aberration !) aujourd’hui inscrire dans nos code et règlements que le port de la burqa est interdit ! Et puis même si on aménage notre législation pour pouvoir promulguer cette loi, c’est la une dérive dangereuse. La liberté d’apparence et donc notamment de la tenue vestimentaire relève du pouvoir de l’autodétermination. Le seul précédent, bien fâcheux celui la d’ailleurs, fut pendant la période fasciste avec les juifs. Car si aujourd’hui la loi peut vous édicter ce que vous ne pouvez pas porter…il n y a qu’un pas pour que demain elle vous dicte ce que vous devez porter (je connais déjà la limite que vous pouvez m’opposer qui est celle de ne pas pouvoir se balader nu dans les rues, certes !)
Il y a avait dans ce débat l’occasion de réfléchir sur les mutations de la société française, comment la société française pouvait adopter la religion musulmane en parfaite harmonie avec les lois et valeurs de la république, mais encore une fois, on a regardé l’histoire par le petit trou de la lorgnette !
En Australie, par exemple, une municipalité, a imagine ce qu’on appelle communément le « burqini », une tenue spécialement étudiée pour être portée par les jeunes femmes de confession musulmane, en parfait accord avec leur foi. Afin de prendre en compte la réalité de sa société multiculturelle et permettre à des jeunes de confession musulmane d’intégrer la société des sauveteurs de leurs plages. Voila une façon de réfléchir concise et efficace. Bien évidemment, cela vous déplaira si vous allez à la plage pour admirer Pamela Anderson et sa poitrine généreuse. Mais ces politiciens la ont avoue n’avoir eu qu’un seul but. Permettre à ces jeunes la de pouvoir exercer efficacement et sans danger pour leurs concitoyens.
On est loin la d’un tel apaisement et d’une telle recherche. Mais encore une fois on a les députes qu’on mérite alors ne nous plaignons pas puisque ils sont à notre image bien médiocre et d’une étroitesse d’esprit affligeante.
Mais une chose me taraude, si on dit que « l’habit ne fait pas le moine » alors peut on imaginer qu’il y ait des personnes qui porte cet accoutrement de burqa de leur plein gré ? ou alors toutes les femmes de confessions musulmanes et amatrices de la burqa ne sont que des soumises sans convictions ni foi ?
Je m’interroge …