vendredi 19 juin 2009
Demain tu partiras !
C’est comme une ritournelle, une sempiternelle chanson. Elle vous entête, l’idée est la et le corps fait le reste. Bien traitre cette carcasse. Tu es entré dans ma vie comme demain tu vas en sortir. Non pas malgré moi mais bien au gré du vent. Une idée qui vous entête, pas une chanson. En tout cas pas celle qui dit que j’irais ou tu iras. Car il est des voyages qu’il faut savoir faire seul. Il est des solitaires vagabonds qui ne demandent pas l’hospitalité. Que vous accueilliez quand le cœur leur chante. Tu n’es pas ma moitié car tout chez toi et en parfaite symétrie. Et puis tu ne saurais être la moitié d’un con. Comme celui qui ne sait comment te retenir. Oh que le cœur m’en garde car dieu n’y est pour rien. Tu n’es pas non plus mon autre, trop de testostérone pour cela ! Toi ton truc serait plutôt l’endorphine, opiacé autorisé pour ma douleur. Il ne fallait pas panser mes plaies pour laisser un trou aussi béant ! La couche d’ozone en rougit de honte. Mais est ce peut être la ta destination. Je sais comment arrêter un courant d’air, comment éviter à une pomme de tomber dans le verger et comment on envoi une fusée sur la lune. Moi pauvre con, j’en sais des choses. Je sais même que demain tu partiras sans le moindre espoir pour moi de te retenir. Tu es entré chez moi sans crier gare et tu partiras sans me laisser le soin de descendre. Je serais alors un de ces voyageurs qui erre sans que la solitude m’apaise. Alors demain ne sera pas lendemain fête. Parce que les gueules de bois font parties de la fête. Tout comme les remèdes de grand mère. Cella la même qui m’avait mis en garde de cette espèce qui me ressemble et pourtant si dangereuse. Elle m’avait conté cela en toute tranquillité. De cette dame à la silhouette élancée, qui un jour s’emparerait de mon royaume sans nul autre espoir de retour que le cœur bien lourd. Il est vrai qu’importe la place et qu’importe l’endroit car tu iras sans moi et ce pour le coup bien maigre est ma consolante.oui Gavalda me crie encore « ensemble c’est tout ». Je te crie encore, à défaut de te le susurrer, vogues ! non pas la galère car cette dernière me sera réservée mais comme disait Trenet « L'amour est un petit bateau Qui s'en va, tout joyeux, sur l'onde, Voguant vers des pays nouveaux Au hasard de sa course vagabonde ». Au gré de ton périple qui ne me semble pas un si long voyage, je ne donnerais pas mon cœur, pour te retenir, car il est rempli de toi ! bien que paraissant en éclat cela me parait désormais un précieux. Je ne donnerais pas ma vie non plus car, pour toi, elle n’a pas asse vécu.et pour être bien honnête je t’y ai déjà fait une place.je resterais la avec tes gestes doués pour arpenter tes nord et tes sud. Mon corps se souviendra de ton terrain escarpé qui sent beau la flore de ses courbes pas si parfaites. Que c’est bien traitre une carcasse, car elle me rappellera jusqu’à mon dernier souffle la beauté des colonisateurs et de celle qui un jour a envahi mon cœur !